| | peut-on parler de l'intelligence | |
| | Auteur | Message |
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°jida°
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 14/04/2007
| | | | serveur Admin
Nombre de messages : 59 Localisation : maroc Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: info sur le sujets(pas d'apres moi) Sam 21 Avr - 13:17 | |
| Intelligence animale, expérimentateurs bornés Quelles sont les limites des capacités "intellectuelles" des animaux ?
Voici trois cas (rapportés par Konrad Lorenz pour le premier, Gregory Bateson pour les deux autres) qui suggèrent fortement que ceux qui testent et expérimentent, à vouloir respecter des "protocoles" trop rigoureux, passent à côté de l'essentiel...
Retour Intelligence animale Voir aussi : Hans, le cheval qui "savait lire" Retour menu général
Premier cas : on connaît les théories de Pavlov sur le "réflexe conditionné", fondées sur ses expérimentations sur des chiens. Dans un premier temps, un chien entendait une sonnerie à chaque fois qu'on lui donnait à manger. Puis il n'y avait plus que la sonnerie, mais le chien salivait quand même (on le voyait d'autant mieux qu'un coup de bistouri avait détourné vers l'extérieur une partie des glandes salivaires). Réflexe conditionné, CQFD. Un de ces chiens avait été conditionné à saliver quand un métronome se déclenchait (variante de l'expérience-type). Un jour, un étudiant américain en stage chez Pavlov eut l'idée étrange de détacher l'animal (car ces chiens étaient toujours attachés), alors que le métronome était au repos. La pauvre bête se jeta sur le maudit engin et se mit à l'agiter frénétiquement de la truffe. Mais quand Pavlov l'apprit, il se fâcha tout rouge et interdit à l'étudiant de le révéler (rapporté par Konrad Lorenz dans sa Radioscopie avec Jacques Chancel).
Deuxième cas : une expérience très classique consiste à envoyer systématiquement un rat chercer sa nourriture dans un labyrinthe, toujours à la même place, et à voir au bout de combien de repas il y va directement, sans s'engager dans aucune impasse. Un chercheur eut l'idée de remplacer le rat par un furet. Pourquoi un furet ? Parce que cet animal, dans la nature, va couramment chasser dans ces labyrinthes naturels que sont les terriers des rongeurs. Donc premier essai, l'animal est lâché dans le labyrinthe, visite méthodiquement tous les couloirs, finit par trouver le morceau de viande et l'engloutit. Deuxième essai, au début il semble n'avoir rien appris puisqu'il explore encore toutes les impasses. Pire, il évite précisément et uniquement celle où il a déjà trouvé, et où l'attend encore, son déjeuner. Il avait donc fort bien retenu, mais dans sa tête il fallait précisément éviter celle qui lui avait réussi une fois. Instinct ou expérience individuelle antérieure ? Ce serait passionnant à étudier, mais on ne le saura pas, l'expérimentateur a considéré l'expérience comme ratée, et en est resté là (rapporté par Gregory Bateson, et reproduit par Mary Catherine Bateson, Regard sur mes parents, Seuil, 1989).
Troisième cas : une expérimentatrice peu imaginative faisait faire à un dauphin toujours le même sempiternel saut dans un cerceau. Un dauphin, c'est comme un humain, faire toujours le même exercice est pour lui ennuyeux. Pour bien marquer sa façon de penser, ce dauphin-là préférait envoyer valser le maudit engin. L'expérimentatrice, contrariée, remarqua quand même que ce faisant, il poussait un cri de contentement. Gregory Bateson, qui assistait personnellement à la scène, lui demanda si elle le notait. Non. L'apprentissage était raté, point (même source). | |
| | | serveur Admin
Nombre de messages : 59 Localisation : maroc Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: goods circonstances aussi Sam 21 Avr - 13:23 | |
| Betty est désormais une vedette internationale. Ainsi que ses entraîneurs qui, depuis la semaine dernière, à l’Université Oxford (Angleterre), multiplient les entrevues dans les médias. Tout cela, grâce à un article de quelques paragraphes seulement, une expérience tout ce qu'il y a de préliminaire, parue dans la revue scientifique Science, mais dont le thème a touché une corde sensible: l’intelligence animale. Dans ce cas-ci, l’intelligence d’une corneille.
On appelle ça la cause et l'effet. Pour un humain, effectuer une action (la cause) tout en prévoyant le résultat (l'effet) est banal. Pour un animal, ça l'est beaucoup moins. Des chimpanzés ont déjà été vus, en train d'utiliser un outil pour se nourrir: une brindille, qu'ils introduisent dans une termitière, et qu'ils ressortent ensuite, avec tout plein de délicieux insectes collés dessus.
Mais Betty a fait mieux encore. D'un fil de fer droit -un "outil" qu'elle n'est évidemment pas habituée à trouver dans la nature, elle a fabriqué un hameçon pour aller "pêcher" de la nourriture au fond d'un récipient.
Les chercheurs avaient placé de la nourriture au fond d'un long récipient s'apparentant à une éprouvette, de telle façon que la corneille ne pouvait l'atteindre avec son bec. Et ils lui avaient laissé un fil de fer. Après avoir tenté en vain d'attraper la nourriture avec le fil de fer bien droit, l'oiseau en a tordu une extrémité, comme pour en faire un hameçon, et a réussi avec succès à attraper la nourriture.
Son compagnon, un mâle nommé Abel, n'a pas été testé pour voir s'il aurait, lui, le réflexe de tordre le fil de fer, mais il a découvert une méthode plus rapide pour obtenir la nourriture. Il attend que Betty l'ait sortie du récipient… et il la lui vole.
Betty et Abel sont deux corneilles de Nouvelle-Calédonie étudiées au Groupe de recherche en écologie des comportements, à l'Université Oxford. On sait, depuis un article paru dans Nature en 1996, que dans leur habitat naturel, ces oiseaux fabriquent des outils, mais davantage à la manière des chimpanzés mentionnés plus haut: soit avec des feuilles ou des brindilles dont ils se servent pour tirer des insectes de leur cachette. Et c'est ce comportement que voulait étudier en réalité le biologiste Alexandre Kacelnik, avec des "outils" que la corneille ne peut pas trouver dans la nature. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle "améliore" l'outil.
"Pour nous assurer qu'il ne s'agissait pas d'une erreur, nous avons testé à nouveau l'animal, mais avec un fil droit. Neuf fois sur dix, elle a résolu le problème à la perfection. Mieux encore, elle ne l'a pas résolu de la même façon, chaque fois. Parfois, elle se tenait sur le fil avec une patte, tout en tirant sur l'extrémité avec son bec. Ou bien, elle coinçait le fil dans un interstice et travaillait dessus, de différents angles. Si ça ne marchait pas du premier coup, et qu'elle ne pouvait pas atteindre la nourriture, elle ressortait le fil et l'ajustait pour que ça fonctionne."
De l'intelligence étonnante de cette corneille, il a résulté un article inhabituellement court pour une revue de chercheurs -mais il n'y avait pas grand-chose à raconter- qui a toutefois largement suffi à assurer la célébrité à son auteur. En attendant sûrement d'autres études sur d'autres corneilles de Nouvelle-Calédonie… | |
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Nombre de messages : 59 Localisation : maroc Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: resumé aussi Sam 21 Avr - 13:25 | |
| Le problème de la pensée animale a été abordé selon deux biais principaux par les philosophes grecs. Certains ont cherché à repérer et à définir les différentes formes d’intelligence animale et les facultés que ces dernières impliquaient alors. Telle semble avoir été l’approche d’Aristote. D’autres philosophes ont considéré la question comme relevant principalement de la philosophie morale : quelle doit être l’attitude du sage s’il entend honorer les dieux ? Soit les dieux n’ont pas accordé la raison aux animaux, et il n’existe aucune relation de justice entre eux et nous, ce qui entraîne que nous pouvons les manger à bon droit. Soit les dieux leur ont accordé la raison, et nous devons les considérer comme nos frères, ce qui implique qu’ils possèdent des droits et que nous avons des devoirs. Le sage devrait ainsi s’abstenir de manger des animaux puisqu’il s’agit d’êtres rationnels. Tel est le sens des arguments que Plutarque et Porphyre opposent aux stoïciens. | |
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| Sujet: Re: peut-on parler de l'intelligence | |
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